Comment va la mobilité à Lyon by Catherine Boussey Giroud
Avec un parc de logements prêts à vivre en courte, moyenne et longue durée, Appart’Ambiance accompagne toute l’année des consultantes en mobilité et agences de relocation dans leur recherche de logement meublé temporaire ou à l’année, une de leurs missions mais pas seulement !
Historiquement, une majorité de leurs clients étaient des professionnels internationaux en mutation à Lyon.
Après les presque 2 années perturbées au niveau des déplacements internationaux, quel état des lieux peut-on faire sur leur métier et la mobilité à Lyon ?
Catherine BOUSSEY-GIROUD – Consultante en mobilité internationale dans le cadre de mutation professionnelle
Catherine a toujours été intéressée par l’humain et la relation avec l’autre, avec pour point d’orgue la transmission de savoir et le lien avec l’international.
Avec un parcours scientifique, Catherine s’est orientée vers une formation en commerce international par goût des langues. Elle a découvert le milieu de la relocation au sortir de sa formation et totalement par hasard.
A l’époque, le marché de la relocation, c’étaient les déménageurs internationaux d’un côté, et les sociétés de relocation de l’autre. Depuis tout cet écosystème a fusionné.
Les multinationales font appel à des agences qui s’occupent de tout – de A à Z – et proposent même une journée d’orientation, en amont d’une validation de poste, pour informer et décider un collaborateur à accepter un job à l’étranger.
Pour la consultante en mobilité, le métier vise l’administratif (préfecture/banque/assurance/école) avec un pôle principal : la recherche de logement, l’assistance à l’EDL et si besoin la connexion aux utilitaires.
Mais ce n’est pas tout !
Nous en avons profité pour lui poser quelques questions :
- Comment accompagnes-tu les clients ?
- Quels conseils donner à quelqu’un ayant un projet de mobilité ?
- Comment trouves-tu la qualité de vie à Lyon ? Observes-tu des changements ?
- Côté Vie de famille à Lyon, quels sont les atouts et problématiques de la ville ?
- Côté Vie de quartier, quels sont les quartiers recherchés et quel est ton avis sur le sujet ?
- Comment va la mobilité à Lyon ?
Comment accompagnes-tu les futurs expatriés ?
Son rôle est d’assister au mieux une famille arrivant de l’étranger pour s’intégrer dans sa nouvelle vie à Lyon :
- Accompagner au niveau administratif pour être reconnu administrativement en les accompagnant en matière de visa au niveau de la préfecture, dans leurs démarches auprès de la sécurité sociale, etc..
- Présenter la Ville de Lyon avec ses différents quartiers et les différentes façons de vivre et d’habiter à Lyon.
- Prendre en compte la composition familiale : le conjoint a-t ’il également un lieu d’attache, un emploi ; pour les enfants, quel est le type de scolarité recherché, nationale ou internationale ?
- Elaborer un cahier des charges pour le choix du logement, qui peut être évolutif, pour ne garder que les options correspondant aux attentes.
- Mise en œuvre du cahier des charges avec organisation des visites
- Sélection du logement et de(s) école(s)
- Accompagnement à l’installation
- Formation interculturelle
Pour Catherine, le plus important dans sa mission est la relation avec l’Humain ; il s’agit de comprendre la psychologie de la famille ou des clients. Elle doit comprendre ce qui est important pour la famille comme par exemple ce qui pourrait les affecter ou au contraire ce qui pourrait leur rendre la vie facile. Il est essentiel de bien prendre en compte les aspirations de chacun pour comprendre quels critères seront décisifs dans leur choix de vie dans un quartier plutôt qu’un autre. Il faut essayer de coller à leur ancien mode de vie bien qu’ils changent de ville.
Quels conseils donner à quelqu’un ayant un projet de mobilité ?
La Préparation est essentielle quand on a un projet de mobilité, que l’on parte à l’étranger ou dans une nouvelle vie. « On ne prépare pas un voyage professionnel comme on prépare un voyage touristique ». C’est très différent.
Il faut se renseigner au préalable, faire en quelque sorte sa propre étude de marché, regarder en termes d’équivalence de coût de la vie ce que sera sa nouvelle vie pour comprendre son niveau de vie une fois toutes les charges payées.
Dans le cadre de la mobilité de l’ensemble de la famille, c’est très important de savoir aussi quelle suite de scolarité sera choisie. S’il s’agit d’une scolarité internationale, il sera important de savoir si la ville d’accueil propose le type de scolarité envisagé, nationale ou internationale.
« A Lyon, il existe fort heureusement beaucoup d’options de scolarité nationale et internationale ».
Se renseigner sur la typologie des logements, cela permet aussi d’anticiper !
Il sera important de connaître la typologie des logements pour anticiper le déménagement avec la juste quantité d’effets personnels nécessaires et ne pas s’encombrer. Cela reste donc important d’en discuter au préalable avec un professionnel en mobilité pour s’éviter tout problème logistique.
Et pour finir, bien prévoir un logement temporaire.
Le dossier locataire des expatriés ne sera pas prioritaire car ils n’ont pas d’historique de vie professionnelle en France, ni de revenus ; parfois des services de traduction sont même nécessaires (lorsque les documents administratifs antérieurs sont rédigés dans une autre langue que le Français ou l’Anglais).
On comprend bien l’importance pour Catherine de bien connaître le marché immobilier et d’avoir à un réseau de partenaires susceptibles de considérer ces dossiers atypiques, avec un gage de réussite.
Un logement temporaire dans lequel les nouveaux arrivants se sentiront bien et pourront se sentir « comme à la maison », de façon plus personnelle qu’à l’hôtel. Un terrain idéal pour pouvoir partir à la recherche du logement définitif en toute sérénité !
Comment trouves-tu la qualité de vie à Lyon ? Observes-tu des changements ?
Lyon a toujours été une ville attractive mais elle est devenue extrêmement attractive.
Lyon est connue pour sa qualité de vie (environnement nature proche – en forêt, parc ou au bord d’un lac en 15-20 minutes), sa localisation géographique en France avec la mer à 3 heures et la montagne à moins de 2 heures, son dynamisme étudiant qui permet aux enfants d’impatriés de poursuivre des études supérieures sur place.
L’attractivité s’est accrue avec l’épisode Covid.
Grâce au télétravail, de nombreuses personnes en France ont décidé de quitter Paris et se sont rendu compte qu’à seulement 2 heures de train de Paris on peut profiter d’un cadre de vie hors du commun avec des loyers beaucoup plus attractifs.
Cela a mis en tension extrême le marché de l’immobilier à Lyon tant sur le plan de la location que celui de l’achat, rendant la mission de la consultante en relocation d’autant plus prépondérante mais également plus difficile.
Ces changements récents de la tension du marché de l’immobilier amènent à être extrêmement explicite au moment d’une prise de nouvelle mission d’accueil.
Catherine se considère comme la « bouée de sauvetage » du départ mais il s’agit d’un travail collaboratif en toute confiance et en toute transparence pour la plus grande efficacité possible.
La difficulté du marché implique souvent qu’il faudra faire des concessions.
C’est pourquoi Catherine conserve dans cahier des charges du départ, les critères sur lesquels c’est possible. L’objectif reste de faire plaisir pour que la nouvelle vie à Lyon leur soit agréable.
Côté Vie de famille à Lyon, quels sont les atouts et les problématiques de la ville ?
Lyon est très appréciée car la ville est de petite taille – ils ne se sentent pas perdus dans la ville.
Ils sont séduits par sa belle architecture – ils s’y sentent bien.
La scolarité locale ou internationale ? A Lyon : toutes les options sont possibles.
Leur choix dépendra de leur conception de l’expatriation.
Certaines familles veulent s’intégrer à tout prix, mener une vie à la française et mettre leurs enfants dans une école à la française. C’est souvent le cas pour les parents des petits qui trouvent toujours bluffant de voir leurs enfants scolarisés en septembre parler le français à Noël ! Côté parents, l’atout pour le conjoint accompagnant est de pouvoir se socialiser par la même occasion avec les autres parents. C’est primordial.
Pour d’autres, il convient de trouver une scolarité bilingue ou même entièrement anglosaxonne
Le côté vert de la ville (parc de la Tête d’Or, berges du Rhône, banlieue proche) est très apprécié de même que l’offre culturelle avec plusieurs musées pour tous les goûts et tous les âges.
Le mode de vie :être citadin ou vivre en première couronne ? Habiter en ville permet de développer l’autonomie et la socialisation des enfants, notamment des adolescents, par la marche, l’utilisation du vélo, de la trottinette ou des transports en commun. Mais le réseau de transports en commun à Lyon est de bonne qualité. « On traverse très vite la Ville de Lyon par bus, Tram ou Métro ».
Pour les collégiens et lycéens, il existe même un réseau dédié et de ce fait totalement sécurisé : le réseau de bus « Junior Direct » n’accueille que des élèves et les mène directement à l’école. La proximité à l’un de ces arrêts peut décider du choix du logement.
Côté Vie de quartier, quels sont les quartiers recherchés et quel est ton avis sur le sujet ?
Bien souvent, les impatriés se sont renseignés auprès de leurs collègues concernant les meilleurs quartiers de Lyon.
La préférence va pour le 6ème avec sa proximité avec le Parc de la Tête d’Or et les Quais du Rhône.
Le rôle de la consultante c’est aussi faire découvrir tous les quartiers pouvant correspondre aux attentes
Souvent demandée, il est impossible de donner une impression globale pour chaque arrondissement.
Il existe de multiples micro-quartiers au sein même de chaque arrondissement, à l’architecture et aux ambiances très différentes.
« Il n’existe pas un bon quartier pour vivre à Lyon mais un quartier qui correspondra aux attentes des expatriés, où ils se sentiront bien et où les familles pourront recréer un cocon familial le cas échéant »
Comment va la mobilité à Lyon ?
La mobilité à Lyon va plutôt bien !
Spécialiste de la mobilité internationale, Catherine a vu un arrêt de la mobilité internationale pendant l’épisode Covid mais la tendance 2022 s’annonce bien ; la mobilité internationale repart.
La complexité du marché très tendu rend le travail différent. Alors qu’avant, il était question de proposer 7 ou 8 biens matchant le mieux aux attentes de l’expatrié, aujourd’hui il arrive que le salarié ne voie qu’un seul bien à la fois.
D’où la nécessité de se localiser très vite en logement temporaire car ce séjour temporaire peut durer au-delà de 1-2 semaines voire 1-2 mois selon les exigences de l’expatrié sur sa résidence définitive.
Une anecdote sympa pour finir ?
Ce que Catherine aime le plus : « J’adore la relation à l’humain, la possibilité de découvrir d’autres cultures, d’autres façons de voir les choses ». Pour le coup, c’est plutôt amusant !
Une Australienne à Lyon…un coup de cœur pour une maison avec un terrain non clôturé en bordure de forêt, et pourtant, elle ne se décidait pas. En Australie, des animaux sauvages pouvaient sortir de la forêt à tout moment et vous attaquer…Elle craignait pour la vie de ses enfants !
Un Japonais à Lyon… des logements anciens prestigieux parfaitement situés et dans le budget, et pourtant, il ne se décidait pas. Au Japon, il n’y avait pas de maisons anciennes car elles étaient régulièrement reconstruites à cause des tremblements de terre récurrents… Un vrai choc des cultures !
